La dépression post-partum concerne 10 à 20% des jeunes mères. C’est énorme! Elle peut durer plusieurs mois et créer un mal-être chez la maman comme le bébé. D’où l’importance d’en parler. Ne pas être une maman heureuse peut créer un sentiment de honte et de culpabilité qui fera taire la maman sur son malaise. Je dis NON, haut et fort à ce tabou qui l’est de moins en moins aujourd’hui. Devenir mère est un chamboulement à tous les étages alors il est bien normal d’avoir des coups de mou. Mais attention si tu te sens en effondrement, il faut agir. Il existe des solutions et la toute première est de prendre conscience de l’état dans lequel on tu te trouves pour pouvoir ensuite prendre soin de toi et être accompagnée.
C’est quoi une dépression post-partum?
La dépression post-partum est un syndrome dépressif qui est sûrement une de ses facettes les plus redoutées. La dépression post-partum se manifeste comme un effondrement de la maman qui fait face à plus de difficultés qu’elle n’arrive à en assumer. Le plus souvent, elle survient 1 à 2 mois après la naissance du bébé. Son intensité peut varier. Les symptômes sont plus nombreux et plus sévères que pour le baby blues dont je parlerai un peu plus bas pour t’aider à t’y retrouver. La dépression post-partum se traduit par un sentiment de découragement important, des pleurs constants, une perte de l’estime de soi, de l’anxiété, des troubles de l’humeur ou de l’épuisement. Fais ton choix ou tes choix! Car cela se cumule ou te tombe dessus un a un par roulement!
La dépression post-partum créé souvent un sentiment d’ambivalence vis-à-vis de sa maternité et de son bébé. On l’aime mais parfois on aimerait qu’il disparaisse. Et puis on est ravie d’être devenue maman mais ce sentiment de responsabilité, l’anxiété, l’ennui aussi parfois, pèsent tant. Car disons-le les débuts de vie avec un bébé peuvent très vite se limiter à changer des couches, bercer, nourrir et lutter contre le fatigue.
Les signes d’une dépression post-partum qui ne trompent pas…
- Tu te répètes régulièrement « Je suis une mauvaise mère ». Sur ce point un autre article pourrait bien t’éclairer!
- Par peur de mal faire, tu n’oses plus t’occuper de ton bébé .
- Tu n’arrives plus à répondre aux besoins de ton bébé.
- Tu as la sensation d’être épuisée sans arriver à recharger tes batteries.
- Tes émotions sont à fleur de peau.
- Tu pleurs souvent, voire très souvent ou tu n’arrives plus à pleurer malgré le besoin.
- Rentrer en interaction avec ton bébé est difficile, lui-sourire est difficile.
- Ton corps te signale que quelque chose ne va pas (mal de dos, tête, plexus solaire…)
- Ton sommeil est chaotique : difficulté à t’endormir, cauchemars…
- Tu fais toujours quelque chose pour ne rien avoir à te reprocher jusqu’à t’effondrer.
- La lassitude et l’ennui sont dans toutes tes journées.
- Tu oublies les choses importantes, même celles qui concerne bébé.
- Tu as honte et te sens coupable de ne pas être heureuse dans ton rôle de maman.
- Tu fais des crises d’angoisse, des colères sans raisons apparentes
- Ce tunnel te semble interminable, sans sortie.
- Tu redoutes le moment où tu vas être seule à la maison avec bébé
- Tu ne te sens plus digne d’amour ni capable d’aimer
- La peur qu’il arrive quelque chose à ton bébé est là tout le temps
- Tu veux constamment ton bébé contre toi ou tu le repousses.
- Tu vis le maternage comme un sacrifice de ta vie à toi
- Tu consommes une quantité folle de chocolat! Je rigole, le chocolat NOIR et un très bon antidépresseur alors fait toi plaisir, tu as besoin d’énergie pour vivre chaque journée !
Dois-je prendre l’avis d’un spécialiste?
Au regard de cette liste de signes annonciateurs d’une dépression post-partum, je souhaite vivement attirer ton attention sur le fait que diagnostiquer ce dysfonctionnement de la naissance d’une mère et le traiter comme n’importe quelle maladie à coup de médicaments ne suffira pas. Je t’encourage vivement à parler de ton malaise à ton médecin, ton pédiatre, ta sage-femme, la psychologue de la maternité, ton ostéopathe… peu importe tant que tu as confiance en cette personne. Et si ton récit n’est pas reçu avec empathie et assez de considération tourne toi vers un autre corps médical… La dépression post-partum est de mieux en mieux connue et reconnue aujourd’hui. Ce diagnostique ne doit pas non plus servir de simple étiquette. Chaque jeune maman est différente et a besoin d’un accompagnement adapté. L’écouter, la questionner pour libérer la parole est déjà un pas énorme vers le mieux être.
Une maman en dépression post-partum doit être suivie et accompagner dans son « devenir mère » avec son bébé. La dépression post-partum n’est pas un épisode à durer déterminée d’avance. C’est ton petit cœur qui souffre et aucun médicament ne pourrait le consoler à long terme. Bien sûr parfois il est nécessaire de passer par une aide médicamenteuse mais cela ne peut suffire. Je sais je me répète! D’autant plus que la dépression post-partum risque de retentir sur le bébé.
Donc prendre l’avis d’un spécialiste, de ton médecin : OUI! Te faire accompagner psychologiquement et au quotidien : OUI OUI OUI! C’est pour ces raisons que je propose le Coaching « Matrescence » dédié aux futures et jeunes mamans.
Dépression post-partum ou baby blues?
Le baby blues est un phénomène normal aussi appelé « syndrome du troisième jour » car ils survient généralement quelques jours après l’accouchement. Le baby blues se manifeste par de l’irritabilité, de l’anxiété, la sensation d’être très vulnérable et des modifications rapides de l’humeur. Cette transition s’explique par des modifications hormonales, le stress lié aux premiers temps avec le bébé et un manque de sommeil. 80 % des femmes vivent cet épisode. Le plus souvent, le baby blues est passager et peut durer quelques heures comme 2 semaines. Généralement les symptômes s’estompent d’eux-mêmes.
Le baby blues ne s’anticipe pas vraiment, c’est une phase qu’une mère peut traverser ou non. Peu importe son environnement, qu’elle se sente seule ou non, soutenue et aidée au quotidien ou non, qu’elle aie eu un accouchement sans soucis ou non… Si tu l’as traversé ou que tu te sens en plein dedans, respire, tu es normale et cela va passer ! Mais surtout, cela ne fait pas de toi quelqu’un de faible ou une moins bonne mère. Et ça je tiens à ce que ça soit hyper clair dans ta tête et ton petit cœur!
Si le malaise dure au delà de 2 semaines et que de plus en plus de symptômes de dépression post-partum (voir liste plus haut) sont ressentis, consulte sans hésiter. Tu as le droit d’être accompagnée dans tous les aspects de ta maternité.
Un expérience qui ne laisse pas indemne
C’est en ayant vécu moi-même des débuts compliqués à la naissance de ma 2ème fille jusqu’au burnout, et en libérant ma parole, que j’ai pris conscience que beaucoup de mamans autours de moi souffraient en silence. Elles pensaient que le malaise qu’elles ressentaient était normal puisque tout le monde dit que c’est dur… Pourtant je restais persuadée qu’un bon accompagnement, qu’une écoute bienveillante, un soutien et une transmission de femme à femme pouvaient être les ingrédients d’un passage pour devenir mère avec beaucoup plus de douceur et de puissance. Voilà pourquoi je met tout mon coeur à accompagner les femmes dans les grandes étapes de leur vie et plus particulièrement les mamans en devenir. Pour en savoir plus sur les accompagnements que je propose et réserver ta première séance de coaching c’est par ici :
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Doux maternage à toi
Morgane
PS : L’association Maman blues est aussi un repère vers qui te tourner : https://www.maman-blues.fr/