Devenir parent, cela commence bien avant que bébé voit le jour. Tout au long de la grossesse, l’idée de la famille que l’on est en train de créer se construit. Pour vivre pleinement cette période il existe une multitude de préparations à la naissance. Chacune avec leurs spécificités, peuvent soigner petits et grands maux de grossesse mais aussi te préparer à l’accouchement. Dans un précédent article, je te parlais de la nécessité de suivre des préparations à la naissance et te faisait découvrir nombre d’entre elles. Dans ce nouvel article nous poursuivons notre tour des préparations à la naissance avec l’acupuncture, le massage et l’auto-massage, l’ostéopathie et l’homéopathie uniciste.
L’acupuncture
L’acupuncture sert à faire circuler les énergies correctement. Elle soigne des petites maladies pour lesquelles, enceinte, tu ne peux prendre de médicaments classiques. Pas très concret tu me diras?
Détrompe-toi, on peut retourner un bébé qui ne veut pas se retourner et reste en siège avec l’acupuncture. Attention, cela ne fonctionne pas de façon systématique. Mais il en est de même pour la « version manuelle », extrêmement douloureuse, qui ne fonctionne aussi que dans 50% des cas.
C’est une technique très particulière, que j’avais testé en désespoir de cause lors de ma première grossesse avec mon ostéopathe, formée à l’acupuncture. Je n’aurai jamais pensé que cette approche ferai partie de mes préparations à la naissance… Mais mon bébé, qui s’était retourné normalement la tête en bas ( je lui avais poussé les fesses pour l’aider) avait décidé quelque jours plus tard de revenir la tête en l’air… Je retrouve bien là son caractère! Mais je suis certaine que si j’avais été au courant longtemps avant, que c’était une piste à exploiter, j’aurais trouvé un acupuncteur. J’aurai noué une relation de confiance pour pourvoir, le cas échéant, prendre le temps d’une ou plusieurs séances pour retourner ce bébé.
Aiguilles et détente
Plus sérieusement cette fois, j’ai donc pour la deuxième grossesse, rencontré plusieurs fois une médecin acupunctrice. Le besoin primaire était également de m’aider à faire passer une angine sans médicament. Mais cela ne s’est pas du tout arrêté là. La prise en charge globale corps et esprit, dans le présent mais aussi dans son passé reste pour moi très intéressante. L’acupuncture propose des solutions à la fois pour des petits maux, mais aussi pour remettre un peu dans l’ordre un état général. En ce point, cette approche qui peut paraître uniquement physique, voir un peu ésotérique au premier abord, est en réalité une approche très concrète et complète.
Le travail avec les aiguilles aide le corps et les muscles à savoir se détendre. Comme le col de l’utérus à s’ouvrir par exemple. Chose que j’ai expérimentée. Le côté qui nous parait à nous occidentaux, « ésotérique » est en réalité tout l’univers « exotique » de la médecine chinoise qui imprègne le cabinet. Je ne vais pas vous apprendre que la médecine chinoise à fait ses preuves. C’est une approche parfaitement différente de la nôtre, où l’on ne soigne pas une maladie, mais où l’on prend soin d’une personne. L’acupuncture est donc un vrai outil à utiliser près du terme de la grossesse pour se parer à l’accouchement et compléter d’autres préparations à la naissance.
Il existe même des sage-femmes formées à l’acupuncture pendant le travail, et qui peuvent aider à corriger en temps réel toutes les petits dysfonctionnements éventuels du corps pendant l’accouchement. Renseigne-toi auprès de ta maternité. Comme je l’ai évoqué dans le précédent article, l’acuponcture (et même l’acupressure, technique manuelle sans aiguille pour stimuler les mêmes points) peut déclencher les contractions. Les personnels bien formés à ces techniques le savent pertinemment. C’est pour cela qu’un vrai bon masseur demandera toujours à une femme si elle est enceinte avant de la masser!
L’acupressure
Je t’invite à trouver un professionnel du Reiki, ou de l’acuponcture, ou une Doula (une accompagnante à la grossesse, l’accouchement et la parentalité) qui pourrait te/vous initier à l’acupression. Également appelée acupressure, digitiponcture, digitopression, réflexologie. Cette technique est plus facile à mettre en œuvre par le conjoint par exemple lors de l’accouchement. Elle est réputée pour aider vraiment le travail et à en réduire intensité, longueur et à en changer l’expérience. Elle devrai faire partir de toutes les préparations à la naissance, non?!
Après la naissance, la période du postnatal, peut être sujet à des petits ou grands maux. Rien d’anormal à cela puisque le corps à subit de grands changements aussi bien au niveau physique, qu’hormonal ou psychique. Et là encore l’acupuncture peut vraiment aider à rééquilibrer le corps et l’esprit afin de se retrouver complète sans bébé dans le ventre.
Le massage et l’auto-massage
Forcément, un massage, cela fait du bien, cela détend. Un massage permet de rentrer en contact avec un être aimé, ou simplement avec un autre être humain qui vous permet par son biais de rentrer en connexion avec l’humanité… Tout est permis pendant la grossesse et l’accouchement tant que les points d’acupression ne sont pas sur stimulés. En pratique, il faut être masseur et avoir une poigne et une dextérité développés pour réussir par hasard à déclencher des contractions. Mais mieux il vaut prévenir que guérir! Alors tu peux user et abuser du massage en prétextant avec le sourire que cela fait partie des préparations à la naissance INDISPENSABLE!!!
Il faut donc user et abuser, si cela t’est possible, du massage. Pour la circulation sanguine autant que le bien-être. Mais quand pas de conjoint, de maman, ou d’amie à l’horizon, c’est là que cela devient impossible, me diras-tu! Alors il te faut apprendre l’auto-massage. Ou plutôt comprendre que tu es la personne qui es dans ta peau, donc plutôt bien placée pour savoir à quel endroit le toucher, la caresse, la pression, la torsion vont pouvoir soulager et détendre. Exit le dos, tout le reste du corps te reste accessible.
Les pieds et les jambes qui souffrent terriblement de porter plus de poids que d’habitude méritent notamment une attention particulière. Prends le temps de trouver une position confortable et d’explorer ta peau et tes sensations. La nuque et le visage, en prenant le temps d’être précis et patient, apportent aussi détente et retour à soi.
Le massage du périnée
C’est une première approche pour pourvoir ensuite t’approprier un massage un peu plus technique, mais très utile en fin de grossesse : le massage du périnée. Personnellement, je me suis retrouvée à chaque fois avec moi-même dans cette expérience. Le côté technique et pas sexy a complètement effrayé mon conjoint. En même temps, comme écrit ci dessus, je suis la seule à être dans ma peau et à savoir ce qui s’y passe… Sa dérobade était peut-être pour le mieux. Surtout que ce massage n’est pas un préliminaire! Il demande du temps, du calme et au début de la concentration. Mais il permet de comprendre par le ressenti, pourquoi avoir un périnée musclé quand on est pas enceinte, et relâché pour expulser bébé, est si important. C’est mine de rien une grande chose, intime, à apprendre sur soi-même.
Pour pouvoir apprendre et faire ce massage, la marque Weleda, qui a créé une huile spécifique. Elle propose un petit tuto animé sur son site. Il faut progresser avec patience et persévérance, un petit peu chaque jour, pour voir à la fin une réelle différence. Et surtout que la sensation ne soit plus désagréable. Ce n’est pas douloureux, et l’objectif de t’aider à limiter déchirure ou intervention type épisiotomie mérite bien cette attention.
Bon plan : n’hésite pas à récupérer un flacon que quelqu’un de ton entourage a acheté récemment. Même en se massant 2 fois par jour, le flacon sera loin d’être vide. Car une huile peut finir, sans être dangereuse, par rancir et perdre ses propriétés au bout que quelques mois/années… Donc il n’attendra peut-être pas la prochaine grossesse.
L’ostéopathie
Je connais et fréquente plusieurs ostéopathes, dont les affinités et spécialités sont très différentes. Certaines d’entre eux sont sage-femme ostéopathe, et prennent soin essentiellement des femmes enceintes, jeunes mamans et leurs bébés. Tout en étant parfaitement aptes à s’occuper de ton conjoint si besoin. D’autres ont des approches plus globales et des spécialités spécifiques notamment de rééquilibration fonctionnelle, et m’ont aidé depuis mon adolescence. Je te donne tout de suite une bonne nouvelle : ils m’ont appris à bien me connaître, à connaître mon corps et les effets de mon esprit sur mon corps… Je vois maintenant mes ostéopathes très rarement, car je sais, avec notamment le yoga, ne plus me faire ou me laisser souffrir!
Pour revenir à l’approche périnatale de l’ostéopathie, que j’ai expérimentée dès le début de la grossesse. Se « remettre d’aplomb » physiquement avant d’avoir plus de poids et de charge mentale à porter, est une excellente idée. Ainsi tu minimise les chances de laisser des douleurs apparaître ou s’exacerber. Un travail spécifique sur le bassin, par voie vaginale est possible en fonction des besoins. C’est de mon point de vue, une approche bien plus douce, que les examens gynéco auxquels doit se prêter toute femme enceinte dans un suivi « normal ». C’est donc une bonne façon, quand on est en confiance, d’apprendre à se détendre et lâcher prise pour ces autres examens intrusifs. La partie psychique est importante dans cette prise en charge en ostéopathie, car le soignant sait déjà vous « lire », rien qu’à votre posture. L’ouverture de l’échange et de la confiance n’en est que facilité.
Et après la naissance…
Et l’intérêt d’avoir confiance dans une sage-femme ostéopathe, c’est de pouvoir ensuite lui confier son bébé! Car après la naissance, nombre de bébés apprécient une séance pour remettre le crâne, le cou, ou encore la digestion en place. Des bébés qui pleurent sans que l’on ne sache pourquoi sont souvent simplement « inconfortables ». Une ou deux séances peuvent tout changer.
Ce n’est pas rien d’accorder à ce bébé une écoute, une main qui le soutient, pour qu’il puisse dire : « Pour moi aussi cela a été une sacrée épreuve que de naître » (même par césarienne). Et toi, tu lui dis aussi, par le biais de l’ostéopathe, que tu sais le courage et les efforts qu’il a mis en œuvre pour venir au monde, tout en lui assurant que la suite sera plus douce. Ces gestes et ces parole identifient bébé en tant que personne qui a déjà de l’expérience. Cette façon de voir les choses est bénéfique et pour lui, dans sa relation au monde, et pour toi, dans ta relation à ton bébé qui grandit. Bien sûr, une ou quelques séances pour toi, jeune accouchée, ont physiquement et psychiquement les mêmes bienfaits. Accorde-les toi!
Et n’oublie pas cette relation de confiance que tu as pu avoir avec ton ostéopathe, car même les otites à répétition peuvent aussi être soignées par un ostéopathe! Cela vaut la peine de conserver sa carte de visite et de penser à lui!
L’homéopathie, et l’homéopathie uniciste
Alors sur ce chapitre, je te confie un truc très intime et personnel qui m’a poussé à chercher un professionnel plus atypique… une sage-femme homéopathe uniciste! L’homéopathie, tu en as déjà entendu parler. Les fameuses petites granules à laisser fondre sous la langue. Le principe est la dilution à haute dose d’un principe actif qui provoquerait les symptômes que l’on essaie de combattre à un être sain, si l’on donnait ce principe à dose non diluée…
Mais l’homéopathie « uniciste » ? Après une étude approfondie de ton être et tes ressentis, l’homéopathe essaie de déterminer LE principe actif, seul et unique, qui devrait permettre un rééquilibre plus harmonieux de l’ensemble de tes ressentis et une diminution de tes symptômes et états d’âme.
Je ne suis pas à la base une fan inconditionnelle de l’homéopathie. J’ai les classiques granules et pommades à l’arnica pour les bleus, quelques teintures-mère en cas de bobo. Mais je n’ai jamais vu de réel effet avec des médicaments homéopathiques commerciaux. Concrètement, je sais que l’effet placebo d’un médicament suffit largement parfois à se sentir mieux, et cela me convient. Je ne vois pas d’arnaque là dedans, puisque je sais que c’est toujours beaucoup dans la tête!
Confiance et confidences…
Mais là, il s’agissait d’un problème, d’un inconvénient purement physique, pendant ma deuxième grossesse : je sentais mauvais! J’avais une transpiration que je ne supportais plus moi-même 20 min après être sortie de la douche… Je ne vous raconte pas le ressenti, sans jeu de mot!
Je me suis donc confiée à cette sage-femme douce à l’approche globale très fine, sur ce problème et sur tous les autres soucis autour de mon historique de maman. Après avoir fait des recherches, elle m’a prescrit… du SULFURE, du souffre, quand on parle d’odeur! Et sincèrement, cela a aidé a faire baisser les symptômes.
Effets inattendus!
Mais ces petites granules de Sulfure étaient destinées à un rééquilibre plus global. Elles été sensées m’aider pendant le travail de l’accouchement, dès les premières contractions. J’ai eu mes premières contractions une nuit, à 4 h du matin. Je me lève, fais du ménage pour patienter et m’activer. À 7 h, je me dis : « Au fait, il faut que je prenne mes granules ». Puis finalement, les contractions qui s’étaient rapprochées de 4 min, s’espacent à nouveau et finissent par disparaître.
Le lendemain, même heure, réveil avec les contractions, ménage, bain, rapprochement des contractions à 3 min… Je prends mes granules, et là, à nouveau 10 min d’espacement avec la prochaine contraction! Là je me dis qu’il y a anguille sous roche, et que peut-être le sulfure y est pour quelque chose! Car effectivement, il a de réels effets; même si apparemment ce ne serait pas ceux demandés! Je confirme avec un petit coup de fil à la sage-femme, qui me conseille d’arrêter le sulfure et de prendre les granules d’autres principes actifs conseillées pour un accouchement. Je vous laisse voir lesquels avec une professionnelle…
Les contractions repartent de plus belle, et pas pour un faux travail! Malgré avoir mises ces granules dans mon sac, j’ai parfaitement oublié de les prendre à la maternité… Peut-être aurais-je dû penser à les prendre pour aider à accélérer le travail qui a été très long!…
Quoi qu’il en soit, cette démarche avec l’homéopathe uniciste, de trouver le petit truc pour s’aider soi-même, en étant écoutée et respectée dans son ensemble, m’a paru être également une corde précieuse à mon arc. Une pépite dans mon panel de préparations à la naissance. Je t’invite à ne pas t’en priver! Ne te prive pas de tout ce qui peut t’aider à prendre confiance en toi. Offre toi ce qui te permet de te dire que tu es capable, d’avoir une prise sur les choses qui sont primordiales pour toi. Je dirais même, offre-toi tout cela! c’est le plus beau cadeau que tu puisses te faire!
Savoir pour se projeter…
Avec ses différentes préparations à la naissance et ton ressenti, il sera alors plus facile d’élaborer un « projet de naissance ». Ce document te permettra de t’exprimer avec le corps médical. Il sera une base de discussion pour le meilleur déroulement des choses pour ton bébé et toi. J’en reparlerai dans un prochain article.
Pour poursuivre avec notre raod trip des préparations à la naissance nous te préparons une rencontre avec une femme d’exception ! Patience!