Oui oui tu as bien lu. C’est de toi dont il est question dans ce billet! Car s’il y a bien quelque chose que j’ai appris ces dernières années, c’est que si les parents sont cool avec la première rentrée, leur enfant l’est autant!
Alors ça y est, c’est la rentrée, peut être que ton bébé fait sa première rentrée en crèche ou chez la nounou et/ou que le plus grand entre en maternelle… Tout est prêt, la liste des affaires à apporter est cochée, la tenue du premier jour choisie, l’organisation de : « qui dépose, qui va chercher » est au point.
« Oui, mais… mais je fais quoi de mon petit cœur serré à l’idée de cette première fois pour mon enfant. C’est aussi ma première fois à moi en tant que parent!!! Comment j’accompagne mon enfant pour que la découverte de ce nouvel univers se passe au mieux pour lui comme pour moi? »
Aujourd’hui c’est vraiment Morgane-l’éducatrice qui te parle et Morgane-la maman. Après avoir vécu les premiers jours de rentrée des deux côtés du miroir, il me tient à cœur de te partager mes astuces pour être un parent apaisé à la rentrée!
Plus tu es zen, plus ton enfant le sera!
Et oui c’est sur toi, parent, que le plus gros travail est à faire. On ne te le dira jamais assez alors j’ose le répéter : ton enfant est une véritable éponge et ressent tes émotions! Crois-en mon expérience d’éducatrice! À la rentrée, lorsque certains enfants de 20 mois à 2 ans1/2 arrivaient en pleurs à la porte de ma classe pour la première fois, je savais qu’il fallait que j’accueille cet enfant avec beaucoup d’empathie et de soutien, mais que je devais accorder le double d’attention à son parent! Je te rassure tout de suite la plupart des enfants font leur première rentrée sans pleur ni cri! Mais revenons à toi, le parent…
Si tu t’es reconnu un tant soit peu dans le portrait dressé ci dessus, reste ici et continue ta lecture! J’espère qu’à la fin de cet article tu te sentiras paré pour gérer cette rentrée avec le sourire!
Il n’y a pas de secret, ce n’est pas en se répétant que tu ne veux pas que le jour J arrive, que la situation va devenir plus légère alors c’est parti: réflexion, retournement et action!
C’est quoi cette émotion?
Tout d’abord pose-toi, prend un temps pour toi et demande-toi: Comment je me sens à l’idée de cette rentrée? stressé? triste? enjoué? en colère? paniqué? apeuré? frustré? fatigué? curieux? enthousiaste?… Les émotions positives et négatives peuvent se côtoyer en toi, hein! Tu peux écrire, penser à voix haute. Entendre ou lire devant soi ce qu’on ressent permet déjà de prendre un peu de distance. Voila tes émotions cernées.
À la recherche de la Cause
Qu’est ce qui te met dans cet état? Tu ne vas plus voir ton enfant autant que tu le voudrais? Tu as peur qu’on ne s’occupe pas aussi bien de lui que ça? Et s’il pleure dans la journée? Qu’il ne mange pas? Cette petite histoire que tu te racontes dans ta tête est un signal, tout comme ton cœur qui se serre pour t’indiquer que quelque chose ne va pas. C’est comme une alarme qui veut te prévenir: « Regarde, ressens, tu as peur. » Alors je te propose d’écouter ta petite voix intérieure une dernière fois. De l’écouter attentivement pour saisir son message et comprendre ce qui t’inquiète, te déplaît.
Maintenant que tu sais ce qui s’anime en toi, la meilleure façon d’avancer vers une émotion apaisée est de te demander: « Qu’est ce que je peux faire maintenant pour être rassuré, résoudre cette situation? » Je te laisse découvrir mes quelques pistes ci dessous. Ce ne sont que des propositions, la liste est non exhaustive.
Passe à l’action
Tu peux choisir une de ces propositions ci dessous ou les cumuler toutes dans l’ordre que tu préfères 😉
- Confie-toi à une personne ressource : appelle une copine, parle à ton conjoint, ta mère, une voisine qui se trouve dans la même situation que toi… L’idée est de choisir de parler à une personne qui saura te comprendre et t’écouter. Parler et être entendu soulage. Tu te sentiras moins seul.
- Fais toi plaisir : accorde toi un moment de bien être, de décharge dans la frénésie de la rentrée. Une vraie pause pour toi c’est primordiale pour te sentir zen et d’attaque pour la rentrée. Tu peux sortir marcher dans ton jardin, dans la rue, la forêt, prendre un bon bain avec une musique douce et des bougies…
- Pose tes questions à la maîtresse, la nounou, l’auxiliaire de crèche pour obtenir des réponses qui t’apaiseront sûrement. Si possible lorsque ton enfant n’est pas là. Tu peux tout à fait dire: « Je ne me sens pas très bien à l’idée de me séparer de mon bébé. J’ai besoin d’être rassurée. Comment ça se passe s’il pleure? Comment accompagnez vous les enfants pour la sieste? » Si le personnel n’est pas disponible, n’hésite pas à aller voir la direction. Un parent qui a besoin d’être rassuré en période de rentrée est une priorité!
- Parle à ton enfant, même tout petit. Tu peux lui confier ton inquiétude et lui assurer que tout va bien se passer, que chacun va faire de son mieux pour que la rentrée soit chouette! Il vaut mieux se dire à son enfant que de le laisser sans explication avec une sensation de malaise. Rappelle-toi: C’est une éponge! Un enfant qui ne sais pas pourquoi son parent est anxieux peut imaginer n’importe quoi, même se rendre coupable. Pas besoin de s’éterniser sur le sujet pour autant. Utilise des mots et des phrases simples. Tu verras, tu te sentiras plus léger rien que d’avoir prononcés ces quelques mots.
Mon exemple
Quand j’ai dû retourner au travail début Mai 2017, à la fin de mon congés maternité, après la naissance de ma deuxième fille, j’étais morose, apeurée par le rythme que j’allais devoir tenir entre mes heures en classe, les filles à la maison, le trajet en vélo, assurer le quotidien…
Mais surtout je redoutais de ne pas pouvoir continuer à allaiter mon bébé. J’en ai parlé à ma directrice de façon informelle au détour d’une conversation et elle m’a proposé de prendre ma fille de 2mois 1/2 avec moi à l’école jusqu’aux grandes vacances qui approchaient. Je ne m’y attendais pas du tout! C’était un beau cadeau qu’elle m’offrait là. J’ai ainsi gardé ma fille près de moi dès que son papa ne pouvait pas la garder à la maison. Mon allaitement a pu se poursuivre pendant encore des mois. Je te raconte cela pour te montrer à quel point on peut se créer tout un monde alors qu’en parler suffit parfois (souvent?) à dévoiler des solutions que l’on avait pas envisagées au départ.
Le pouvoir de la visualisation
À partir de maintenant dès que tu vas te mettre à penser à la rentrée, à cette première rentrée, à comment cela va se dérouler, ton état d’esprit à ce moment là, le comportement de ton enfant…etc, tu vas imaginer la rentrée de tes rêves! Imagine là dans les moindres détails et visualise là dans ta tête. Imagine, toi et ton enfant passez le pas de la porte avec enthousiasme! Vous avez le sourire au lèvres, tout deux vêtus comme des cœurs! Bref, lâche toi sur ce scénario digne des Bisounours et remémore le toi le plus souvent possible. C’est en visualisant les choses que l’on veut qu’elles commencent à exister et finissent par arriver!
Et n’oublie pas, si ton enfant pleure au moment de te quitter c’est que vous êtes entrain de cheminer ensemble pour (ré)apprivoiser ce nouveau quotidien, ce nouveau rythme. Laisse-toi le temps, laisse-lui le temps et garde à l’esprit que tu fais de ton mieux! Beaucoup d’enfants s’arrêtent de pleurer à peine leur parent sorti de la pièce. Les jeunes enfants ne savent pas encore dire au revoir, exprimer leur désir de rester avec leur parent, alors ils le disent en pleurant. Cette émotion exprimée, sortie, et encore mieux, reconnue par son parent, lui permet de profiter du reste de la journée .
Belle rentrée!!!
Il me reste à te souhaiter une première rentrée sous le signe de la douceur pour toi et toute ta petite famille. Dis moi dans les commentaires si ces conseils t’ont été utiles? Qu’est ce que toi tu fais pour que la rentrée se passe tranquillement? J’adore te lire et discuter avec toi! Je te parlerai de la nécessité de reconnaître les émotions de ton enfant très bientôt…
Si la rentrée ne s’annonce pas comme tu le souhaitais, que tu n’as pas pu inscrire ton enfant dans l’établissement de tes rêves je t’invite à lire l’article « Je regrette, mon enfant n’ira pas dans une école Montessori…«
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