Ton enfant de 2 ans n’est plus tout à fait le même… Et pour cause voilà qu’arrive une période hyper intense du développement de ton enfant. C’est l’âge où le langage se met en place, l’acquisition du contrôle des sphincters est en marche, le lien social et ses aventures commencent… et pour couronner le tout, c’est la pagaille dans son cerveau!!! Voilà pourquoi l’on entend souvent les parents d’enfants d’environ 2 ans se questionner voire s’inquiéter!
La fameuse crise des 2 ans à ses raisons d’exister! Nous allons voir ensemble comment la traverser de façon éclairée et avec le plus de douceur possible!
Non et non pas question!!! Il se passe quoi dans sa tête?
Vers l’âge de 2 ans, le cerveau de ton enfant est en plein remue-ménage! C’est à ce moment là que ton enfant développe la conscience qu’il a de lui même. Il comprend qu’il est une personne à part entière, qu’il n’est pas un prolongement de sa mère. Fort de cette prise de conscience, il part à la découverte de son nouveau pouvoir : ses actions ont une influence sur son entourage et son environnement!!! Voilà pourquoi tu as l’impression que ton enfant te « teste ». En réalité, il n’en est rien. Il n’a pas la capacité cérébrale de nuire à cet âge là. Ton enfant ne TE teste pas. Il teste les limites de son monde et en particulier les limites des effets de ses gestes et paroles. Pour ton enfant dire « Non » est une façon de s’affirmer, de te dire « Je sais que je suis moi. Je suis différent de toi! ».
Je suis sûre que tu as déjà rencontré un petit enfant de 2 ans à qui tu proposais de sortir au parc par exemple. Et étonnamment il te donnait comme seule réponse un « Non » comme s’il en dépendait de sa vie. Alors qu’en réalité il acceptait ta proposition! De notre point de vue d’adulte, on se dit qu’il ne sait pas ce qu’il veut… Pourtant il sait très bien ce qu’il veut : être considéré comme une personne à part entière et sortir au parc! Mais lors de cette période d’affirmation, c’est le besoin d’affirmer sa propre identité qui prime sur tout le reste, alors c’est le « non » qui prime!
Prenons un exemple
Lucas à 2 ans et 1/2 et se prépare pour aller à la crèche. Il est en train de mettre ses chaussures tout seul quand son papa arrive pour l’aider. Il se saisit de la chaussure de son fils pour l’enfiler plus vite. Lucas se met à crier « non, non, non, c’est moi tout seul! ». Soudain son père lui dit qu’il vont être en retard qu’il faut faire vite. Lucas crie plus fort, se met à pleurer et à hurler. Son père finit par lui rendre sa chaussure. Lucas se calme instantanément et se concentre à nouveau pour mettre sa chaussure tout seul.
C’est vers l’âge de 2 ans que l’enfant traverse une période d’affirmation. Il n’est pas contre son parent, il veut exister par lui même. Nous appelons à tort cette période sensible des 2 ans « terrible two » ou « période d’opposition », car nous prenons pour nous les protestations de notre enfant. Et c’est bien naturel puisque jusque là, il y a beaucoup de chances pour que nos enfants aient été si adorables et « faciles ». La période d’affirmation est comme une petite adolescence. Les modifications dans son cerveau sont semblables à celles qui se produiront à plus grande échelle à l’adolescence.
Et la crise de nerf???
Et puis quand nous les adultes ne prenons pas en compte la propre volonté de l’enfant et que nous continuons à imposer notre règle ou point de vue, l’enfant peut aller jusqu’à faire une crise de bacon! C’est quoi une crise de bacon??? Si tu lis cet article, très certainement, tu sais de quoi je parle! Faire une crise de bacon est une expression venue du Canada. Elle signifie se rouler par terre dans tous les sens en hurlant; un peu comme une tranche de bacon que l’on est en train de frire à la poêle sur feu vif! Lorsque l’enfant fait une crise de bacon, son cerveau sature de stress et d’émotions. Alors son corps fait ressortir le trop plein!
C’est finalement très désagréable pour les personnes alentour, mais en réalité très sain pour l’enfant qui évacue son stress plutôt que de l’emmagasiner dans son corps et dans son cœur.
Je ne remets pas en question le fait qu’il faille poser des règles et avoir des points de vue en tant que parent. Des limites claires et bien en place sont ESSENTIELLES à l’enfant pour se sentir en sécurité, évoluer harmonieusement, apprendre à vivre ensemble. Je ne dis pas non plus qu’il faille écouter toutes les demandes et révolutions de ton enfant!
Un parent qui tente d’éviter les crises de bacon à son enfant est un parent qui observe son évolution et en tient compte dans sa façon de le guider. Ton enfant, en période d’affirmation, est en train d’apprendre à faire des choix (je met les chaussures bleues ou les rouges?), faire par lui même (je veux m’habiller tout seul), prendre plus conscience des situations qu’il vit (maman part travailler, elle va revenir), sait qu’il peut agir et modifier la situation (si je lui prend le livre des mains, je l’aurai pour moi).
Toutes ces nouveautés se mettent en place petit à petit, dans un cerveau encore immature pour pouvoir gérer les émotions. Alors oui, à cette période ton enfant de 2 ans va vider le trop plein peut être plus souvent que d’habitude. Pour l’accompagner dans l’apprentissage de ses facultés naissantes, tu peux créer pour lui des situations propices à son développement avec sérénité.
Bon et je fais quoi moi? ?? 9 préceptes pour éviter les crises avec un enfant de 2 ans et +!
Le cap sur vos règles et limites, tu garderas!
Le fondement de toute éducation bienveillante est d’avoir des règles de vie claires et toujours respectées. L’exceptionnel peut bien sûr s’inviter dans ta famille à condition d’être formulé: « D’accord tu peux manger un chocolat en dessert mais c’est exceptionnel! « . Le dire avec le sourire et jouer avec ce mot long et compliqué pour un jeune enfant rend ludique et drôle ce moment qui fait exception. Et quand le lendemain l’enfant risque d’en redemander, vous pourrez jouer de nouveau avec le mot « Exceptionnel ». Mais le reste du temps, il est de la plus haute importance que ton enfant sente que les règles établies sont solidement ancrées. Ainsi ton enfant se sent en sécurité, rassuré et peut s’appuyer sur les règles pour en faire les limites de son monde. Bien les connaître va aussi lui permettre de les tester, donc de les vérifier. C’est de son âge!
Tu comprends donc à qu’il est primordial durant cette période de tenir bon sur les règles fixées en famille. Céder un jour, puis dire non le lendemain, pour laisser la moitié dans 3 jours et redire non demain crée un chaos dans la tête de l’enfant. Ses repères disparaissant, il va tenter de les retrouver en les testant, en dépassant la limite. En faisant cela il te demande en réalité de lui redonner les règles, les repères indispensables à son sentiment de sécurité.
Pour patienter, tu observeras!
Alors oui tu auras sûrement le droit à une petite crise de bacon lorsque tu tiendras bon sur certaines règles mais c’est en réalité un passage obligatoire. À ce moment là l’enfant vérifie la règle en place. Je peux te garantir qu’il le fera moins longtemps et moins souvent, plus tu seras clair et ferme sur la décision que tu as prise. Aie confiance en toi à ce moment là, sois sûr d’avoir fait le bon choix et affirme le calmement à ton enfant. Il a reçu l’information et fait une crise… Il est frustré ou en colère.
Témoigne lui que tu comprends son émotion, mais que c’est comme cela. Que tu es là s’il a besoin. Et ne fait rien d’autre, ne dit plus rien, prend ta patience comme un trésor entre tes mains. Attend qu’il se calme tout seul… Il n’y a rien d’autre à faire. Son émotion est en train de s’évacuer et c’est tant mieux pour lui. Il n’a aucun intérêt à garder cette colère en lui. Tu as joué ton rôle de parent, bravo!
Et mon émotion à moi?
En attendant que l’émotion s’en aille, pour m’aider à patienter face à ce niveau de décibel pas toujours commode et cet enfant devenu un lion enragé, je m’assois au sol ni trop loin ni trop près et je lui envoie de l’amour, je lui dit avec les yeux que je l’aime inconditionnellement qu’il soit heureux ou en pleine une émotion forte!
Et les jours où je ne suis pas un petit bouddha, je patiente pendant la tempête en allant ranger ou faire un brin de ménage. Remettre de l’ordre dans ma maison, m’aide à remettre de l’ordre dans mes idées et me calme. Dans tout les cas, si je sens une réaction de colère ou d’impatience venir en moi, je m’éloigne de mon enfant. C’est la meilleure chose à faire car sinon je prends le risque de sortir de mes gonds et de dire ou faire quelque chose que je vais regretter, qui va abîmer notre lien. Et cette réaction ne va pas aider mon enfant à rencontrer ses émotions comme de simples indicateurs, que l’on pas pas besoin de juger en bien ou mal.
Un choix, tu proposeras!
La parade qui marche très bien lors d’un refus de l’enfant est de l’impliquer dans ce qui lui arrive en lui laissant faire un choix. Attention, pas n’importe quel choix, car cet exercice reste difficile pour le cerveau immature de l’enfant. Même nous adultes, il nous est parfois très difficile de faire un choix. Alors tu te limiteras à donner 2 et seulement 2 alternatives: « Tu veux mettre les baskets ou les bottes? »
Minimaliste, tu seras!
Être minimaliste dans les mots utilisés pour obtenir de la coopération auprès de ton enfant peut être magique! Un enfant de 2 ans n’est pas réceptif à notre charabia d’arguments sensés lui prouver que, si si, c’est super important de mettre des chaussettes avant ses chaussures. Alors je te propose de tester cela : dis simplement « chaussette! » en lui tendant les siennes ou « chaussures » lorsqu’il se prépare. Souvent ça marche! Cela t’économisera pas mal d’énergie et de salive. Et surtout cela évite d’employer le « tu » à répétition. Ce « tu » qui tue. Il qui risque de devenir de plus en plus agressif et réprobateur avec la répétition de la même demande. N’oublie pas que le cerveau de ton enfant ne possède pas autant de liens neuronaux qu’un cerveau adulte. C’est uniquement pour cela que ton enfant à besoin de plus de temps pour comprendre et faire ce que tu lui demandes.
Les lieux surexcitants tu fuiras!
Afin de faire de la période d’affirmation un passage plus doux, tu peux limiter les situations frustrantes. Typiquement : éviter de te rendre dans les magasins aux rayons trop alléchants, à la boulangerie pleine de bonbons. Pour ma part, j’achète très souvent sur internet pour gagner du temps et de l’énergie. Je fais mes courses alimentaires pour 2 semaines et je me débrouille pour que mes enfants ne soient pas là. Nous prenons ainsi plaisir à aller nous balader pour acheter juste une bricole manquante.
L’accès libre, tu fourniras!
Puisque ton enfant de 2 ans est en train de vivre un besoin naturel de son évolution qui est de faire par lui même et de revendiquer son identité, le plus grand service que tu peux lui rendre, et te rendre du même coup, est de créer en environnement où ton enfant se sente libre d’agir par lui même.
Peut être que jusqu’ici ses affaires étaient rangées pour que tu puisses y accéder facilement. Peut être même que certaines choses lui étaient complètement inaccessibles… Cela était valable lorsqu’il était bébé mais à 2 ans, il devient un enfant dont la raison principale de vivre est d’apprendre encore et toujours! Ce désir d’apprendre se joignant à celui d’être de plus en plus autonome, il va falloir revoir l’organisation de ses affaires. Je te donne l’organisation qui marche chez moi et qui marchait aussi très bien dans ma classe Montessori de 15 enfants en pleine période d’affirmation.
L’organisation qui fluidifie le quotidien
- Lui dédier un placard bas de ta cuisine avec ses assiettes, ses verres et ses couverts afin qu’il puisse mettre sa table.
- Prévoir une petite carafe d’eau pour qu’il puisse se servir lui même de l’eau.
- avoir un marchepied dans la salle de bains pour qu’il puisse se laver les mains, les dents et monter/sortir de la baignoire tout seul.
- avoir une chaise pour se mettre à table sur laquelle il puisse monter sans aide
- coudre des élastique à sa serviette de table pour qu’il puisse l’enfiler et le retirer seul.
- l’inviter à se débarbouiller par lui même après chaque repas avec un gant humide en se regardant dans le miroir pour apprécier s’il est bien propre!
- réduire le nombre de jouets accessibles et faire des rotations de temps en temps. Moins de jouets donc moins de choix qui sature le cerveaux de l’enfant.
- mettre ses desserts en bas du réfrigérateur pour qu’il puisse se servir seul en fin de repas.
- avoir une tour d’observation dans la cuisine pour cuisiner ensemble.
- disposer ses vêtements en bas de l’armoire dans des paniers dédiés à chaque type de vêtements pour qu’il puisse choisir ses vêtements et s’habiller, se changer seul.
- délaisser le lit à barreau pour un lit au sol où il pourra aller se reposer quand il le souhaite et se lever le matin sans appeler qui que ce soit.
Bien sur tout cela se fait progressivement et se serait très bouleversant pour l’enfant de tout changer d’un seul coup. Mais je te propose d’observer ton enfant dans les jours qui viennent pour voir dans quel cas il manifeste un besoin de plus d’autonomie. Commence par modifier ce qui te semble le plus facile pour toi et qui réjouira ton enfant. Passer du lit à barreaux au lit au sol n’est pas aussi évident à mettre en place que de repenser l’organisation du réfrigérateur! Le mieux est encore d’opérer ces changements avec l’enfant, en le faisant participer.
Les émotions, tu lui apprendras!
Ton enfant lorsqu’il te dit « non » ou qu’il fait une crise, rencontre plein d’émotions différentes qu’il ne connait pas toujours et dont il ne sait que faire, si ce n’est l’exprimer sans filtre! Toi en tant que parent, ton job est de lui apprendre petit à petit à apprivoiser ses émotions afin que ce petit être devienne un être social. Car savoir ce qui nous arrive et savoir en plus que c’est normal et légitime ; et qu’en plus on peut faire quelque chose avec ses émotions qui soulagent, c’est un sacré cadeau pour la vie de ton enfant.
Pour cela il y a l’empathie! L’empathie c’est montrer à l’autre que l’on comprend ce qu’il vit et qu’on est avec lui pour traverser cela. Attention ce n’est pas la sympathie, qui elle revient à conforter l’enfant dans son émotion sans l’aider à la transcender.
Un exemple concret
Rien ne vaut un bon exemple tout juste vécu hier avec mon enfant de 2 ans et 9 mois! Ma fille attrape mon téléphone et veut voir les photos enregistrées dedans. Mais dans mon modèle du monde, le téléphone est un outil utilisé par les adultes uniquement et je ne souhaite pas que mes enfants puissent les utiliser seuls et régulièrement.
Cela m’arrive de lui montrer ce que moi-même je suis en train de regarder, mais c’est tout. Je suis donc sûre de mon choix quand je lui prends le téléphone et lui dit: « Non, ce n’est pas un jouet. Je le range ». Bien entendu elle se met à hurler et pleurer. Alors je m’agenouille à sa hauteur et lui dit calmement « Je comprends, c’est frustrant. C’est même énervant cette situation, vu comme tu cries. » Elle part dans sa chambre en continuant à hurler. Je l’entend pleurer pendant quelques minutes mais je ne retourne pas la voir. Elle sait que je comprends ce qu’elle vit, son émotion est en train de sortir. Puis je l’entends jouer dans sa chambre tranquillement. 3 minutes après, elle revient dans le salon et reprend ses pleurs. Elle tente à nouveau pour voir si ma décision tient bon! Quand on veut vraiment quelque chose, on insiste!
Mais je lui propose de lire un livre qu’elle aime beaucoup. Rien n’y fait, elle continue de pleurer. Je me mets à lire le livre et elle vient s’asseoir à mes côtés, calme et à l’écoute. Finalement en moins de 10 minutes tout cela était passé sans argumentation ni cri de ma part. Je n’avais quasiment rien dit, ni fait. Mais j’étais sûre de moi et pleine de compréhension pour sa frustration. Le mieux que je pouvais faire, c’était de prolonger l’attention que je lui portais en lui proposant une activité qui nous permette d’être ensemble. Il me semble qu’au fond c’était de cela dont elle avait vraiment besoin, pas d’un téléphone!
L’empathie c’est se mettre à hauteur d’enfant. C’est se mettre à sa place pour comprendre ce qu’il vit et lui en faire le miroir. Nommer les émotions en lui proposant: » tu te sens en colère là… Oui je vois bien que c’est une grosse colère » ou « Tu es triste de devoir partir. Tu es si triste que tes larmes coulent et tu ferais n’importe quoi pour rester, je comprends. » Cela peut suffire à calmer l’enfant qui se sent alors compris et qui du même coup comprend ce qui lui arrive. Parfois cela ne suffit pas, mais sois confiant. Ton enfant t’a entendu et il ressent bien ton cœur ouvert pour lui. Tu sèmes là des graines qui germeront pour l’aider à traverser plus simplement les futures crises émotionnelles.
Cet article pourrait bien t’aider à communiquer en gagnant / gagnant avec ta famille !
Non, tu ne diras pas!
J’évite de dire « non » . Nos enfants nous imitent et plus nous leur disons « non », plus il le diront eux aussi. Cela peut vraiment devenir agaçant lorsque l’on entend « non » à tout ce qu’on dit ou demande à son enfant. Et bien c’est pareil pour lui… Le plus souvent, on dit juste « non » sans rien préciser, mais « non » à quoi en fait? On pourrait dire « Non, les chaises sont faites pour s’asseoir, pas pour être debout dessus. » Je te propose un nouveau concept qui abolit le « non » et qui par conséquence allégera aussi la part de « non » que tu recevras de ton enfant! Dis simplement « les chaises sont faites pour s’asseoir ». C’est assez clair, tu ne trouves pas? Tu enlèves le « non » et le « pas pour… » et tu gardes une consigne positive et compréhensible pour ton enfant de 2 ans.
Abolir le « Non » c’est aussi retirer les formules négatives avec « ne…pas… » qui ne sont comprises réellement par un enfant que vers l’âge de 6 ans. Des recherches montrent qu’un cerveau adulte qui est à même de décrypter la négation, en réalité ne l’intègre pas et ne retient inconsciemment que la partie affirmative. « N’aies pas peur ». Le cerveau retient : peur. Alors, même (et surtout) avec un enfant peu enclin à coopérer, tente de formuler des demandes positives: « Les chaises sont faites pour s’asseoir. Je te demande de t’asseoir. Lucas, assieds-toi s’il te plaît. J’ai demandé à Lucas de s’asseoir. Lucas s’assied… » Tu tentes et tu me racontes dans les commentaires ou par mail comment ça s’est passé chez toi?
Si tu souhaites en découvrir plus d’astuce pour être un parent serein, tu peux télécharger « ton cahier pour cultiver ta paix intérieure «
Une alternative, tu proposeras!
Proposer une alternative lors d’une crise ou d’un refus de la part de ton enfant, c’est lui proposer un nouveau chemin dans son cerveau. La colère = crier/pleurer + se rouler par terre + taper mon parent. Et si tu lui proposais cette alternative : colère = je crie ce que je ressens + je me défoule sur un objet dédié ???
En dehors d’une crise, dans un moment plus calme, tu peux lui montrer comment se servir d’un coussin des émotions. Choisissez un coussin qui sera dédié à la décharge émotionnelle. C’est mieux si c’est toujours le même, cela devient un repère pour l’enfant. Si tu as la place et l’envie, pourquoi pas même un sac de frappe? Commence par expliquer à ton enfant que les émotions comme la colère ont besoin de sortir, c’est naturel; mais qu’on ne peut pas casser les objets ou faire mal aux autres. Par contre, on peut faire sortir aussi fort qu’on veut et aussi souvent qu’on en a besoin les émotions, ici, sur le coussin.
Pour montrer à ton enfant comment décharger son émotion sur le coussin et pas sur les autres ou les objets, il te suffit de penser à quelqu’un ou une situation qui te crée une émotion peu sympathique. Et là, tu te lâches sur le coussin, tu ne fais pas semblant! Tu y vas franchement! Tu peux taper des poings autant que nécessaire, jusqu’à ce que tu sentes comme une libération. Ça peut paraître un peu dingue, car pour la plupart d’entre nous, personne ne nous a jamais autorisé à sortir nos émotions pour nous en libérer ou même appris qu’elle étaient naturelles et légitimes. Alors je te propose de tenter de faire de nos enfants des adultes conscients et respectueux d’eux mêmes, et des autres. 😉
Pourquoi mon enfant de 2 ans insiste autant???
Pour vérifier ta réaction, pour la comprendre et en faire un repère. Ton enfant en pleine période d’affirmation et même encore ensuite, a besoin de se construire son modèle du monde et donc les limites de ce monde. Son apprentissage est empirique. Il va donc insister plusieurs fois sur les mêmes règles, les mêmes situations jusqu’à ce qu’il obtienne une réponse toujours identique et logique.
Ne prend surtout pas pour toi le fait qu’il refasse ce que tu viens de lui interdire. Il ne te défie pas, il ne te teste pas. Son objectif n’est pas de te mettre en colère. Il tente de comprendre les mécanismes de cette situation. Patience et confiance en toi t’aideront durant ces moments qui nous mettent à l’épreuve! Te fâcher n’aide pas l’enfant à comprendre pourquoi c’est interdit. Puisqu’il n’obtient pas de réponse logique, il tente à nouveau pour voir si la réponse va être plus satisfaisante…
Pour te sentir ancré et relax dans ses moments là, prend soin de toi! Vraiment, ne t’oublie pas!!!
Les livres qui peuvent vous aider toi et ton enfant
- NON et NON pas question! de Marie-Isabelle Callier et annick Masson
- Dire non de Françoise Dolto
- À l’intérieur de moi d’Aurélie Gaud
- Mon imagier des émotions d’Anne Sophie Bost
- Quelle émotion?! Comment dire tout ce que j’ai sur le cœur… de Cécile Gabriel
Et toi, quelles sont tes astuces pour traverser les crises? N’hésites pas à me poser toutes tes questions sur la période d’affirmation de ton enfant. Je suis passionnée de cette période de la vie si dense et intense!