Heureuse de retrouver le chemin de l’écriture pour toi, pour t’aider chère Maman de Folie! Si j’ai été absente pendant quelques semaines… (je crois bien que mon absence se compte en mois!) c’est parce que j’ai été victime du syndrome de l’imposteur, en tant qu’accompagnante mais aussi et surtout en tant que maman. J’ai eu un passage à vide ou plutôt à plein, trop plein!
Alors j’ai fait ce que je préconise à mes Mamans de Folies en accompagnement : j’ai pris du temps pour moi. Je suis allé visiter mes émotions et mes besoins pour comprendre comment je pouvais m’aider moi-même! Et cela est passé, entre autre, par : faire une pause.
D’ailleurs si tu veux en savoir plus sur l’accompagnement que je propose aux femmes qui veulent tout sans concessions, file sur cette page : Du rêve à la réalité !
Avoir le syndrome de l’imposteur est normal et sain. Oui, tu as bien lu! Mais douter de toi ne doit pas t’empêcher de vivre, de te réaliser, de te sentir confiante et aimante en vers toi-même. Alors pour que ça ne t’arrive plus d’y rester coincée, je te dis tout et te donne mes astuces pour en sortir vite et bien!
Bien sûr, je le ressens toujours ; mais avec l’expérience et le travail sur soi, et surtout l’accompagnement des mamans de Folie, j’en ai appris pas mal sur le sujet et je compte bien t’en faire profiter!
Le syndrome de l’imposteur est une bonne chose!
Si c’est un « syndrome », c’est qu’on l’a repéré suffisamment chez les êtres humains pour lui donner un nom : bonne nouvelle! Tu es normale, tu ressens des émotions que la plupart des personnes ressentent! Tu n’es pas seule!!!
Qu’est ce que c’est que ce syndrome de l’imposteur?
Le syndrome de l’imposteur est surtout connu pour sévir chez les entrepreneurs et dans le monde professionnel. Pourtant je le vois de plus en plus chez les mamans, voire chez les papas, qui n’ont pas droit aux hormones pour les guider!
Le syndrome de l’imposteur c’est :
Avoir le sentiment plus ou moins fort d’être un imposteur, à la fois un peu intrus ou simulateur, dans une situation donnée. Pour ce qui nous concerne ici, cela reviendrait à se sentir incapable, pas à sa place, incompétente dans son rôle de mère, de femme.
Bien sûre la partie rationnelle de ton cerveau sait que cela n’est pas vrai, mais dans ton ressenti, dans ton cœur et dans ton corps, le malaise se fait ressentir.
Comment savoir si tu es atteinte du syndrome de l’imposteur en tant que maman?
T’arrive t-il de …
- ne pas oser dire ce que tu penses, affirmer tes convictions de maman par peur du jugement?
- être en permanence insatisfaite de toi même, en mode perfectionniste?
- ne pas oser faire ce qui te semblait bon pour ton enfant, selon ton instinct maternel, parce que quelqu’un de soit disant plus expérimenté (pédiatre, nounou, mère, puéricultrice, sage femme…) te l’avait déconseillé?
- te sentir nulle car les autres mères font tellement mieux que toi?
- ne pas accepter les compliments de ton entourage et penser qu’ils se trompent?
- rêver à tout ce que tu souhaites créer pour toi et ta famille et d’avoir aussitôt une petite voix qui te dit « Pour qui tu te prends, c’est n’importe quoi! »?
- ne voir que ce que tu fais mal ou que tu n’arrives pas à faire, sans jamais pouvoir regarder tes réussites et avancées?
Si tu as répondu oui a 1 ou plusieurs questions si dessus il y a des chances que tu traverses des phases où le syndrome de l’imposteur t’assaille.
D’où vient le syndrome de l’imposteur quand on est maman?
De ton éducation, de l’enfance
Les messages socio-culturels que nous recevons et avons reçus enfant : « Il faut travailler dur et avoir de bonnes notes à l’école! », « Écoute moi et fais ce que je te dis », « Tu comprendras quand tu seras grand», « Fais pas si, fais pas ça! », « C’est comme ça et pas autrement » et la liste est encore longue…
Voilà comment la petite fille que nous étions, à développé la croyance que la perfection était une quête dans la vie, que les autres savent mieux que nous, que l’on est pas capable de penser par soi-même. Il n’est pas question d’en vouloir à ceux qui nous ont éduqué avec ces bonnes intentions. Ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient, avec ce qu’ils avaient.
Devenir maman, un vrai chamboulement
À cela s’ajoute ton statut de maman, plus ou moins nouveau, plus ou moins incarné. On apprend pas à être maman et pourtant c’est le métier le plus complexe qui soit. On nous laisse croire que c’est inné, que notre instinct va nous guider. C’est vrai, mais pas pour toutes les femmes et pas pour toutes les situations qu’une maman rencontre. Faire des choix pour ce petit être, avoir sa responsabilité, être présente 24h/24 malgré tes états d’âme, ta fatigue, tes doutes, cela te tombe dessus d’un seul coup sans prévenir. Devenir maman ébranle ta confiance en toi, car tout est nouveau et ta sensibilité est particulièrement à son comble dans cette période de ta vie. Pour te rassurer à ce sujet je t’invite à lire l’article « la Matrescence, la naissance des mères. »
Elle y arrive, elle!
Le pire déclencheur du syndrome de l’imposteur chez les mamans est la comparaison…
Je te l’ai déjà écris ici mais je le réécris encore : les autres mamans sont comme toi! Nous sommes des êtres sociaux éduqués à ne pas déranger, ne pas se montrer vulnérable, paraître bien sous tout rapport. N’importe quelle maman à la sortie de la crèche ou de l’école te dira que tout va bien avec un grand sourire. Mais si tu creuses un peu en la questionnant, tu verras que derrière son chignon tiré à 4 épingles, son tailleur impeccable et son rouge à lèvre sans bavure il y a des doutes, des difficultés, de la fatigue et du manque de confiance en elle. Bien sûr qu’elles galèrent avec leur conjoint, le sommeil du petit dernier et qu’elles sortent du Picard du congélo pour le dîner! Personne ou seulement les vraies amies (et encore!), te confieront leurs difficultés. Cela est très impliquant de dire que ça ne va pas, c’est intime.
Pense à cela la prochaine fois que tu commences à te comparer à une autre maman. Tu la verras sûrement autrement.
L’avis des autres…
Lorsqu’on est maman, on a besoin, et envie aussi, de raconter nos aventures, de partager nos soucis et questionnements avec nos proches. Sauf que parfois, malgré leurs bonnes intentions, leurs conseils remettent en questions nos choix, leurs points de vue ébranlent nos certitudes. « Tu es sûre qu’allaiter après 6 mois est une bonne idée? », « On ne dort pas avec son bébé, c’est dangereux. », « Tu ne le mets pas encore dans sa chaise haute? », « Donne lui une tétine, le sein c’est pour manger! » Tu vois ce que je veux dire? Parfois on ne leur demande rien et ils nous assomment et nous instillent le doute avec leurs injonctions! Et voilà comment l’on se retrouve à s’auto-saboter, s’empêcher de suivre nos conditions, envies et ressentis.
Il n’est pas question de leur en vouloir, il ne font que projeter leurs peurs sur tes confidences. Ce ne sont que leurs visions et leurs possibles, à eux. Toi, tu as tes propres valeurs! Mais le résultat est là : ta confiance en toi est touchée, le syndrome de l’imposteur rapplique illico!
Ce qui compte aujourd’hui, c’est que tu puisses prendre conscience que ce syndrome de l’imposteur ne t’appartient pas, ne te définit pas. Les sentiments de culpabilité et d’infériorité qui en résultent ne sont pas une fatalité non plus! Tu es légitime à être la maman que tu es, avec tous tes défauts. Tu es tout à fait normale! Je dirais même que si une maman vient me voir en me disant « Non, non moi je ne l’ai jamais ressenti ce syndrome! », je lui dirais qu’il y 2 options : soit elle n’est jamais sortie de sa zone de confort. Mais franchement je n’y crois pas car être mère, c’est justement sortir de sa zone de confort chaque jour!!! Soit elle ment, pour se protéger sûrement.
Bon ok, c’est normal de ressentir le syndrome de l’imposteur en tant que maman. Mais ce qui n’est pas normal, c’est que cela t’empêche de vivre ta maternité, ta parentalité et ta vie de femme de façon épanouissante et enrichissante. Ce que je souhaite en te racontant tout cela c’est que tu prennes conscience d’où tu en es avec ta confiance en toi en tant que maman. Je souhaite que tu prennes la mesure de l’impact que cela a sur ta vie de femme. La prise de conscience est la première étape pour changer ce qui nous déplaît. Alors même si c’est inconfortable, tu es sur le chemin de ton évolution! Je suis avec toi!!
Alors comment faire ami-ami avec le syndrome de l’imposteur?
Astuce 1 : Revenir aux faits, rationaliser la situation.
Le syndrome de l’imposteur, la perte de confiance en soi, c’est quelque chose de totalement irrationnel. Cela ne repose sur rien que du ressenti et des pensées créées dans ton cerveau. Alors pense à tout ce que tu as déjà réussi dans ta vie. Prend une feuille et un crayon et écris tes réussites. J’ai dédié un cahier à mes réussites et je le remplis presque tous les jours! Les jours où je me sens en perte de confiance, je le relis! Effet garanti! Ainsi tu vas renverser la donne et gagner en confiance en toi. On ne se félicite jamais trop. Chaque petit pas est à reconnaître! Tu es une maman qui fait de son mieux chaque jour, malgré tout les aléas que cela comporte! Je crois tellement en toi!
Et surtout tu n’as pas besoin d’être la meilleure maman, de tout bien faire et de tout réussir. Tu n’as pas besoin de tout savoir sur le développement de l’enfant, les recettes de cuisine healthy, les meilleures activités extra-scolaires… Ton enfant, ton conjoint aiment tes défauts, ta vulnérabilité. Et j’irais même plus loin en te disant que te montrer faillible est une leçon pour ton enfant qui ne tombera pas dans le piège du perfectionnisme à son tour.
Astuce 2 : Te reconnecter à tes valeurs et tes choix de vie.
Quand le syndrome de l’imposteur toque à ta porte et te murmure: « Tu ne sais pas ce que tu fais!, tu es nulle! Pour qui tu te prends à vouloir être une maman positive alors que tu lui a encore crié dessus ce soir! »…
Là c’est le moment de te rappeler tes valeurs. Tes valeurs c’est ce sur quoi tu ne peux par transiger. Et je sais qu’en tant que maman, elles sont hautes et honorables. Tu souhaites certainement cultiver des valeurs d’amour, de joie, de respect, peut être d’écologie, d’apprentissage naturel, de maternage ou d’équilibre entre vie perso et pro, vie de couple et de maman. Connecte-toi à tout cela et ressent ce que cela fait de porter cela dans ton cœur, d’y croire dur comme fer que c’est tout cela que tu mérites, que ta famille mérite. C’est comme ta raison de vivre, ta vision, celle qui te donne une énergie de dingue. Quand je suis dans le mou, je pense à mes filles, à leurs sourires, à ce que je veux vivre avec elles ce soir. Et là mes doutes rétrécissent, ma confiance en moi grandit.
Devenir maman était une aventure qui te faisait vibrer, rêver. Tu n’es pas devenue maman pour recevoir des leçons de toutes parts et douter!! Autorise-toi à rêver à nouveau dans tes moments de doutes à tout ce que tu souhaitais vivre quand tu désirais devenir mère. Même si cela est loin d’être l’idéal que tu t’en faisais, il y a une part de rêve que tu peux réaliser pour toi et pour les autres! Tes valeurs deviennent alors plus importantes que ce sentiment d’imposture qui te traverse. Ton cœur tacle ton cerveau!!!
Astuce 3 : Fini la comparaison!
Le syndrome de l’imposteur arrive très vite lorsque l’on commence à observer les autres mamans. On jauge comment et combien fait celle-là. On se demande pourquoi mon enfant n’en n’est pas encore là alors que le sien si? Et voilà! Grosse perte de confiance en soi en perspective! Alors on arrête tout de suite ça, c’est une fausse route pour se rassurer. Si on a besoin d’être rassurée sur tel ou tel sujet, on en parle à sa vraie meilleure amie, c’est qui est empathique et nous aide à évoluer!
Et sinon on apprend par cœur que chaque être humain, maman comme bébé, est un être unique qui se développe à son propre rythme et a une personnalité différente, des talents et aptitudes différentes. C’est cela qui fait le charme de notre espèce. Chacun est unique et imparfait! Il y autant de façon d’être mère que de mères! Met tes œillères et continue à être toi-même.
Astuce 4 : Agis, passe à l’action.
La confiance en soi est un muscle! Plus tu vas suivre tes convictions et valeurs de maman, plus tu vas avoir un résultat positif. Ta confiance en toi va gonfler et écrabouiller le syndrome de l’imposteur. Plus tu vas affirmer tes choix de mère, de femme, plus tu vas oser parler de tes choix, plus tu vas agir avec ton bébé, ton enfant comme tu le ressens, moins tu vivras le syndrome de l’imposteur.
Il reviendra sûrement mais avec le temps et un peu de gonflette, tu arriveras à l’envoyer balader de plus en plus vite. Je t’invite à passer à l’action dès que tu le vois pointer le son bout de nez. Ainsi il ne prendra pas toute la place, et puis de moins en moins. Fais-en un signal d’évolution! Il arrive? Passe à l’action, écoute ton instinct et suis tes convictions!
Le syndrome de l’imposteur met ton humilité, ton humanité à l’honneur. Si tu ne doit retenir qu’une chose de cet article c’est que douter est normal. Que notre société na jamais été aussi peu soutenant pour les jeunes mères. On dit souvent qu’on a besoin de tout un village pour élever un enfant. Mais la réalité des jeunes mères aujourd’hui rime plutôt avec solitude, manque de transmission et vite vite vite retrouver sa vie « normale ». Alors que devenir mère ne s’apprend pas, ne va pas de soit et est un moment de vulnérabilité où la maman à besoin de soutien et d’être elle même maternée. Pour plus de douceur et de paillettes dans ta vie de femme et de mère plus rejoins moi sur Instagram!
Tu es une mère et une femme de folie, reste qui tu es, perfectible et imparfaite, toujours!