Pour bien commencer la semaine, je suis sortie de mon petit bureau confortable pour traverser Paris à la rencontre de Gilles Vaquier de Labaume. Ce papa a changé de vie pour créer l’Atelier du Futur Papa il y a 4 ans! Il nous raconte pourquoi et comment il en est venu à créer ce concept unique. Son expérience auprès de plus de 3500 papas est pleine d’apprentissages et de prises de conscience que je souhaite partager avec toi, lecteur, lectrice de Point de Chausson. La première fois que j’ai rencontré Gilles, il était sur scène, au Grand Rex à Paris et venait présenter l’Atelier du Futur Papa pendant une conférence d’Isabelle Filliozat! Je n’y croyais pas mes yeux et mes oreilles. Je ne cessais de me répéter : « C’est pas vrai, il l’a fait!!! Il a osé créer un atelier de parentalité pour les hommes, rien que pour les hommes!! J’adore!»
J’étais admirative et tout autant curieuse d’en savoir plus, alors je lui ai simplement demandé de m’accorder une interview. La voilà! Parce que les papas sont aussi les bienvenue chez Point de Chausson!
Quel est ton parcours? Qu’est ce qui t’a amené à accompagner les futurs papas?
« J’étais formateur en pharmacie pour les laboratoires Pierre Fabre pendant quelques années. Et un jour, alors que ma fille avait 9 mois, à un moment d’inattention, elle est tombée dans les escaliers et s’est blessée. Cet événement a été très douloureux pour toute la famille. Et puis le temps à passé mais je restais avec cette pensée: « Si j’avais été mieux préparé, cela ne serait pas arrivé ». Je décide alors de créer une formation spécialement pour les futurs papas en parallèle de mon activité de formateur. Je voulais éviter que mon expérience douloureuse n’arrive à d’autres parents.
L’objectif que je me fixais était de créer une formation qui anticipe, qui prévient plutôt que de guérir quand le mal est déjà fait. Je me suis formé dans le domaine de la santé (qui était mon domaine de prédilection) et de la sécurité et j’ai commencé en amateur les Ateliers du Futur Papa avec des couples de papas gays, qui eux ne peuvent pas se mettre dans l’ombre d’une maman.
Cet événement tragique dans ma vie a finalement fait mon bonheur. Ma fille n’a pas eu de séquelles et je n’aurais pas pu trouver meilleur développement personnel! Transmettre cette mine d’informations aux autres papas est très important pour moi. Avec le temps, l’Atelier du Futur Papa à évolué à la demande même des pères qui venaient me voir. Ils me demandaient plus de manipulations. Ils souhaitaient aborder les questions de l’éducation. Je me suis alors formé en passant mon CAP Petit Enfance. Puis j’ai suivi une formation à la discipline positive avec Jane Nelsen, et j’ai rencontré Isabelle Filliozat qui m’a tout de suite encouragé, soutenu et formé à la parentalité positive. Voilà comment je suis passé d’amateur à professionnel avec l’Atelier du Futur Papa, qui est aujourd’hui une formation globale sur la parentalité. »
Peux-tu m’expliquer en quoi consiste concrètement l’Atelier du Futur Papa que tu proposes?
« Il existes 3 formules différentes d’ateliers.
La première est surtout basée sur les gestes du quotidien avec bébé (change, bain, hygiène, emmaillotage, gestes de premier secours, comment je m’organise, comment je communique avec mon bébé…) C’est un atelier très didactique qui dure 2h.
Le deuxième atelier reprend les gestes du quotidien avec bébé et j’y ai ajouté une partie sur la sécurisation du domicile et une initiation à la parentalité positive. Cet atelier dure 3 heures.
Et enfin il y a un atelier qui dure une journée entière, de 9h à 17h. Il compile une partie sur l’éducation positive, les gestes du quotidien, la prévention des accidents domestiques et la sécurisation du domicile, et enfin les astuces et conseils d’un papa averti.
Le ateliers comportent tous une transmission théorique et des mises en situations avec un faux bébé pour que les papas puissent se projeter avec leur bébé le plus possible. Je laisse une large place aux échanges et questions dans une ambiance conviviale. J’y tiens beaucoup car ici on parle de la vie, de l’avenir. Nous sommes entre hommes. C’est donc un moment où les futurs papas se sentent libres de poser toutes leurs questions, d’aller visiter leurs peurs. Je fais tout pour qu’ils repartent avec du concret chez eux, qu’ils soient rassurés pour rencontrer leur bébé et qu’il puissent échanger avec leur conjointe. Ainsi j’essaye de rendre plus visible le pouvoir souvent invisible qu’ont les pères, que ce soit à la maternité pour soutenir la maman, pour l’allaitement, pour la dynamique de famille.
Je leur demande de me faire confiance sur le fait que ce pouvoir existe et qu’ils le portent tous en eux! Les messages que je reçois ensuite me prouvent souvent que les papas se sont saisis de leur pouvoir de père!
Je souhaite que les pères que j’accompagne lors des ateliers ne se retrouvent pas comme moi au début, les bras ballants à ne pas savoir quoi faire et à attendre le moment où il y aura de l’interaction avec l’enfant pour prendre leur rôle. Le lien d’attachement se crée dès le départ, dès la naissance. Ce lien de confiance se construit, se gagne auprès de son enfant. Les enfants ne vont pas nous accorder leur confiance de manière aveugle, sous simple prétexte que nous sommes leurs parents. Cela serait trop beau. Nous n’aurions plus qu’à dire quelque chose et nos enfants obéiraient toujours. Mais ce n’est pas comme cela que ça marche, au contraire et cela il faut l’entendre.
La relation père-enfant est à construire, d’où l’intérêt de s’impliquer dès le départ. Changer la couche de son bébé n’est en fait qu’un prétexte pour vivre un moment particulier avec lui et commencer à tisser le lien d’attachement, à remplir le réservoir des souvenirs! Lorsque les papas ont suivi un Atelier du Futur Papa, ils savent pourquoi c’est important d’être présent dès le début de la vie de leur enfant. Ils ont confiance en eux et prennent leur place. Ils se sentent complètement légitimes, du fait d’avoir participé à un atelier au préalable. »
Qu’est ce que les papas viennent chercher dans ton atelier? du soutien? des techniques? Ils viennent découvrir? Désirent-ils se saisir pleinement de leur rôle de parent au même titre que la maman?
« Il y a des futurs et jeunes papas qui viennent aux ateliers. Certains papas viennent me voir avec leur bébé de 3 mois et me disent : « Je m’aperçois que je ne sais pas faire, je me pose des questions, et j’aimerais avoir une ligne pour savoir si je fais bien ou mal ». Il y a aussi beaucoup de futurs papas qui me disent vouloir s’impliquer dans cette nouvelle vie. Leur message est : «Je ne veux pas que ça m’échappe, ni reproduire les schémas du passé. Je sais qu’il y a des nouvelles techniques et façons de faire et j’ai besoin d’être informé. »
Mais les 3/4 arrivent aux ateliers sans connaissance aucune. Ils restent interrogatifs sur le contenu de ce qu’ils vont vivre : « Qu’est ce que c’est que cette journée? À quelle sauce je vais être mangé?!! » Ils sont rarement à l’initiative de cette journée d’atelier. De prime abord, se réunir pour vivre un atelier semble peu masculin. Une fois sur place, leurs aprioris tombent très vite, face à l’aspect pédagogique, convivial, pratico-pratique, sympathique et bourré d’astuces précieuses de l’atelier.
Ils arrivent interrogatifs et repartent hyper contents. »
À qui s’adresse l’atelier du futur papa? Est-ce que les mamans peuvent venir? Est ce que si mon enfant est déjà né, l’atelier peut tout de même être bénéfique pour moi?
« Oui, même si le bébé est déjà né l’atelier est bénéfique car nous abordons la période 0-3ans voir même, pour la partie parentalité positive, jusqu’à 5 ans 1/2, le début du développement du cerveau rationnel. 1/5ème des papas présents à un atelier sont des jeunes papas.
Il est préférable que les mamans ne viennent pas car cela peut inhiber certains papas qui n’oseront pas s’exprimer aussi librement que s’ils avaient été entre hommes. Mais les mamans sont en demande pour assister elles aussi à l’Atelier du Futur Papa! Au regard de cette demande, je m’adapte! Je n’ai pas fait de business plan pour commencer cette aventure! Je suis la demande.
À partir du mois de janvier 2020, je vais proposer une nouvelle formule qui s’adresse au couple avec l’Atelier des Futurs Parents. J’ai créé une session courte de 2H30 qui aura lieu le vendredi soir. Cet atelier abordera les gestes du quotidien à faire ensemble et la vie de couple en post-natal. Cela permettra de faire connaissance avec le couple et de rendre ainsi plus accessible au père l’Atelier du Futur Papa. La proposition de l’Atelier des Futurs Parents est de leur permettre de faire quelque chose ensemble pour leur futur et se préparer à la période du post-natal.
On trouve beaucoup de préparations à l’accouchement, mais trop peu de préparations pour la suite à faire ensemble. 25% des couples se séparent dans l’année qui suit la naissance de leur enfant. Ce n’est pas le manque d’amour qui en est la cause évidemment, mais plutôt les changements que le bébé apporte, auxquels on était pas préparés. On a vite fait de se retrouver sur la même route, mais dans des véhicules différents. Je souhaite palier à ce manque de préparation pour éviter la séparation aux couples.
Il y a des tas de situations normales que le couple va traverser en post natal. Par exemple, la maman débordante d’ocytocines, s’étant occupé de son bébé toute la journée, va avoir besoin de vivre une relation d’adulte à adulte avec son conjoint de retour du travail. Elle va avoir besoin de discuter, d’échanger et très peu de désir physique car déjà comblé par son bébé. Alors que le conjoint ayant eu à faire avec ses collègues toute la journée recherche plus de calme, à moins besoin de discuter. On observe là un décalage des besoins. Cela risque de créer une distance entre les deux parents. Si cette distance perdure, cela devient de plus en plus difficile à rattraper. Rien qu’en expliquant ce phénomène normal, cela aide le couple à relativiser, à traverser ce passage tranquillement.
Le couple est la locomotive du train de la famille, donc il faut raccrocher les wagons tout de suite après la naissance. On a tendance à se focaliser sur les besoins du bébé alors que pendant les premiers mois il a simplement besoin d’amour, de sommeil et de lait. Alors il reste pas mal de place et de temps pour s’occuper de soi et de son couple en réalité. L’homme a un vrai rôle à prendre dans l’épanouissement de sa famille. Une fois qu’il en connait les enjeux, il se lance! »
« Le premier besoin en post-natal c’est pas ton bébé, c’est ta conjointe! »
« Il y a aussi un enjeu qui se joue pour que chacun, père et mère, puisse s’accaparer psychologiquement leur rôle. C’est lorsque la maman souligne par ses mots les gestes du papa qu’elle lui permet de prendre son rôle de père, et vice versa pour le père envers la mère. Une fois que chacun est bien incarné dans son rôle parental, le couple peut créer une belle relation à l’enfant et entre eux. Une fois que vous le savez, ça éclaire pas mal de situations! J’essaye de donner des clés pour agir et favoriser l’équilibre fragile de la vie de famille. Quand on connait les étapes, on traverse la tempête avec force, courage, fierté et enthousiasme.
J’ai déjà reçu des papas séparés, parfois même avant la naissance. Sachant qu’il n’y a que 11% des gardes qui sont laissées au papas, ils viennent se rassurer, prouver qu’ils seront capables de s’en occuper, qu’il sont formés, préparés. Les attestations de suivi d’ateliers peuvent parfois porter leurs fruits devant les tribunaux. »
Quelle est leur posture en tant qu’apprenants?
« Beaucoup de questionnement au départ, un immense soulagement à la fin de l’atelier. Beaucoup de retenue au départ, et un relâchement à la fin. Hyper investis, papier, stylo, maximum de prise de notes, de questions, ils sont vraiment impressionnants! Ils sont hyper engagés. Une fois que le premier papa à posé une question, après c’est parti, ils s’ouvrent et emmagasinent le maximum. J’ai à cœur de leur transmettre le plus possible, qu’il réussissent et me suivent alors. La maman a une continuité de lien logique, naturel avec le bébé, alors que pour le papa le lien est à créer de toute pièce, d’où l’intérêt de prendre sa place de père tout de suite, d’inventer se lien, d’être très participatif dès le début et même avant la naissance. »
Est ce que la demande était forte? Quel type de papa était en demande? Comment évolue la demande?
« La demande est forte à la maternité mais en dehors, les préjugés font la vie dure aux ateliers. La réaction de penser que ce type d’atelier est féminin est encore particulièrement répandue. Les jeunes hommes de 25 – 35 ans aujourd’hui commencent à être plus curieux de ce genre de choses. Les futurs papas ont souvent besoin d’un déclic pour penser par eux-même au sujet de la parentalité. Il faut qu’ils dépassent leurs peurs et croyances pour s’offrir ce beau cadeau pour leur futur. Les Ateliers du Futur Papa sont de l’anticipation pour le bébé à venir et sa famille ; et parfois c’est difficile de se projeter dans ces problématiques de papas. Pourtant quand les problèmes sont là, on se dit souvent « Ah! si j’avais su! ». Voilà toute la mission des Ateliers du Futur Papa : savoir pour éviter les écueils inévitables de la parentalité.
La demande évolue doucement du côté des papas. Ce sont souvent les mamans qui ont vu leur conjoint changer après un atelier, qui désirent venir! C’est donc surtout le bouche à oreille qui pousse les papas à s’inscrire. »
Quels bénéfices as-tu pu constater pour le papa mais aussi sur le bébé, la maman, l’entourage?
« La création d’un lien unique avec le bébé et entre les parents est un premier bénéfice. Puis l’engagement du papa qui va soulager la maman, favoriser l’harmonie familiale et souder la vie de couple. Les bénéfices pour le papa finissent par déborder sur la maman, le bébé, l’entourage. Le père devient le moteur d’une dynamique. Il a conscience d’avoir une mission à très haute valeur ajoutée. Et ça, souvent les papas ne le savent pas en arrivant. Personne ne leur dit sur le chemin, qu’être papa, c’est être un acteur de premier plan!
Ils ont le pouvoir de remplir le réservoir de souvenirs pour eux-mêmes et leur bébé plutôt que le réservoir des regrets. Avoir conscience de cette mission permet de sortir de ses schémas, de trouver la motivation lors des jours sans, de ne pas être normal mais oser être créatif (changer sa voix pour être écouté de son enfant, faire l’avion pour l’emmener au lit…). La finalité des Ateliers du Futur Papa c’est de donner à voir la perspective de vie qui les attend, là, tout de suite.
J’essaye aussi d’être le plus possible dans l’anticipation, car souvent quand on découvre quelque chose en parentalité, on le maîtrise trop tard, quand l’enfant est déjà au stade suivant. La dynamique de démarrage va grandement influencer la suite, donc autant anticiper le plus possible. Être en retard est usant pour le parent et pour le couple. Je traverse tout un tas de sujets allant de la prévention de la bronchiolite à la période d’opposition en passant par comment moucher un bébé sans être intrusif!
La parentalité positive est un autre pilier important que je souhaite transmettre aux papas. J’agis un peu comme un filtre pour les aider à ne pas forcément reproduire l’éducation qu’ils ont pu recevoir. Je réponds à leur interrogations et peurs à ce sujet: « Est ce que je vais passer pour quelqu’un de faible? Est ce que je vais lui donner des mauvaises habitudes? Est ce que je vais faire de mon enfant quelqu’un qui sera accroché à moi et qui aura peur d’aller vers les autres? Comment on fait pour ne pas reproduire l’éducation que l’on a reçu? »
Je leur conseille de toujours, toujours, toujours, prendre
2 secondes de réflexion avant d’agir. Et puis de ne jamais répéter deux fois la même chose de la même façon à son enfant. Parce que à la troisième demande, c’est l’énervement et donc l’attaque qui abîme le lien parent-enfant. Je leur donne des astuces comme lui faire croire qu’il participe, l’impliquer dans la décision, lui demander «le ticket pour l’avion super papa». Une fois qu’ils ont éprouvé que leur créativité à sortir de la normalité fonctionne, ils se retrouvent à dire à leur conjointe:
« C’est normal qu’il ne t’écoute pas, tu lui parles normalement! »
On ne communique pas avec un enfant comme avec un adulte. Les arguments ne poussent pas un enfant à coopérer. Par contre changer sa voix, jouer un personnage et l’enfant va se prendre au jeu. Le papa se rend compte qu’il peut être le levier de résolution de pas mal de situations du quotidien. En osant agir ainsi, il infuse sur l’autre parent en lui montrant l’exemple. La parentale positive devient alors un garde-fou des disputes avec l’enfant et par effet systémique : plus je me sens bien avec mon enfant plus je me sens bien dans mon couple et vice versa».
Le fait d’avoir participé à l’atelier leur donne envie d’essayer ce qu’ils ont appris. À partir du moment où le truc fonctionne ils prennent confiance en eux et osent essayer pour toutes les situations. Ils se masculinisent et se retrouvent loin de leur premier préjugé en arrivant à l’Atelier du futur Papa avec l’idée de pouponner entre hommes! »
Raconte nous un témoignage d’un papa qui a suivi tes ateliers qui t’a marqué!
« Très récemment, j’ai reçu le témoignage d’un papa dont le bébé à eu de gros problèmes respiratoires à la naissance et qui m’a dit: « Heureusement que j’avais participé à tes ateliers, parce que je n’ai pas rajouté du stress au stress. Au contraire, je savais que j’avais un vrai rôle à jouer, que mon soutien était hyper important. Au lieu de rester à l’écart par la peur de cette situation, j’ai affronté et joué mon rôle. Aujourd’hui mon enfant s’en est magnifiquement sorti, il va bien. » Je reçois régulièrement des photos et ce papa m’a beaucoup marqué, parmi de nombreux autres.
Je pense aussi à un jeune couple qui m’a demandé de venir les coacher chez eux pour plus d’intimité et de solutions clés en main pour leur famille. Au retour de la maternité, c’est à moi qu’ils ont pensé pour les aider. Finalement qui d’autre s’était intéressé à eux, en tant que couple et future famille? Personne sinon moi. Je suis très touché. »
Ton approche est très globale, mais aurais-tu des recommandations de formations ou d’ateliers qui puissent aider le futur papa à se sentir outillé pour son nouveau rôle?
« Les cours de portage et de massage pour bébé peuvent parfaire sa formation. Quand il a compris l’intérêt du portage, c’est important de savoir comment le faire! Je recommande aussi de lire des bouquins sur la parentalité, dont les miens, pour avoir un support de l’Atelier et y revenir si besoin. Je conseille aussi beaucoup aux papas de s’investir dans les activités avec le bébé, tel les bébés nageurs, l’éveil musical ou la motricité. Des applications spécifiques leur sont conseillées pour rechercher des activités près de chez eux, pour qu’il soient moteurs de l’organisation familiale et forces de proposition. »
Est-ce que tu revois des papas après la naissance? Est ce que tu vois l’application concrète de tes ateliers…?
« Ils m’envoient beaucoup de messages et de remerciements. Souvent, ils achètent le bouquin et font leur chemin. »
Quelle est ta touche personnelle? Qu’est ce qui te fait vibrer, qui te touche lors de ces ateliers?
« C’est le fait de venir. Je suis toujours ébahi de les voir là. J’adore l’accueil! Se lever un samedi matin. Venir à une réunion entre hommes inconnus et rencontrer cet autre inconnu que je suis. Ne pas savoir à quelle sauce je vais être mangé… Est ce que je vais être jugé? Aller parler poupon et mettre des couches, parler de mes émotions… Et payer pour cela! Je suis déjà impressionné! Et ensuite quand je les vois avec leur engagement, leurs questions, leur stylo et leur carnet, hyper assidus, alors là, je trouve cela fou. C’est unique au monde, personne ne fait un atelier comme celui ci!!
Mais j’ai le projet de traduire le livre dans plusieurs langues, et des renforts travaillent dessus. Je suis passionné! J’ai plaisir à apprendre et tellement de plaisir à retransmettre ce que j’ai appris. C’est ce plaisir qu’ils ont reçu qui les marque et leur permet de se projeter différemment pour le futur. »
Où peut-on suivre les ateliers du futur papa?
« Serge est à L’île de la Réunion, Éric est à Bordeaux, Philip à Lyon et Yves à Lille, Caen, Rouen et Amiens. Ce sont tous des papas que j’ai formés moi même pour qu’ils puissent transmettre avec le même processus, les mêmes valeurs et la même déontologie. Ils sont venus pour eux à un Atelier et ont voulu transmettre à leur tour mon approche avec enthousiasme.»
Gilles transmet des informations, reste neutre, sans juger ni conseiller. Il partage son expérience, avec encouragement et fondement pour que chaque papa reparte avec sa cape de super papa plein d’envie et de confiance. C’est la personne qui manque à beaucoup de papas pour devenir le parent qu’il souhaite. L’Atelier du Futur Papa c’est comme un stage de développement personnel à la parentalité spécialement pour les hommes. Gilles guide à travers les 3 transformations que suscite l’arrivé d’un bébé : celle de l’homme, de la femme et du couple. Accompagner son bébé, c’est traverser plusieurs périodes où l’on ne peut pas apporter les mêmes réponses et où l’on doit s’adapter, alors plutôt que d’attendre d’être en difficulté avec toutes les nouveautés qui nous attendent, Gilles propose aux futurs et jeunes papas d’anticiper le bonheur!
Pour en savoir plus je t’incite à visiter les sites de Gilles : https://www.atelierdufuturpapa.com/ et http://www.atelierdesfutursparents.com/